Cotations en alpinisme

F Facile Pas de difficulté technique mais l'usage de matériel d'alpinisme (cordes, etc.) est nécessaire.
PD Peu Difficile Nécessite un bon usage des crampons, piolet, rappel auto assuré, assurage du premier ou du second. Pente en neige <45°.  Escalade dans le 3.
AD Assez Difficile En neige, pente soutenue avec des parties redressées (45/65°).  En rocher, escalade dans le 4.
D Difficile En neige, pente soutenue avec sections raides (50/70°), demande une technique sûre et une bonne connaissance de l'assurage.  En rocher, escalade en 4c-5a-5b.
TD Très Difficile En neige, pente soutenue avec sections raides (65/80°). En rocher, escalade en 5c-6a
ED Extrêmement Difficile Itinéraires de grande difficulté, généralement assez engagés, escalade soutenue dans le 6 et au delà...
 
Les difficultés des courses en alpinisme sont décrites dans toute la littérature et sur bien des sites internet. Il me parait toutefois utile de rappeler que des courses « faciles » ne sont pas des promenades digestives que l’on entreprend à 15h après une bonne choucroute ou l’équivalent savoyard. Ces courses, les plus simples dans la gamme de difficultés, représentent souvent 1000 m de dénivelée positive, une marche avec crampon sur glacier, des pentes assez raides (30 °) et peuvent durer facilement 6 h sans les poses. La maîtrise des techniques alpines me semble indispensable pour évoluer en sécurité, même dans ce type de sorties.
 
Certaines course d’alpinisme sont cotées comme l’escalade (4, 5a, etc). A la difficulté de l’escalade se rajoute la fatigues liée à la marche d’approche, l’altitude et le manque d’oxygène, le froid, le vent, le vide, l’horaire à tenir car il faut rentrer avant l’orage, un équipement souvent espacé voir absent et enfin un itinéraire très peu marqué. J’oubliais les passages en neige ou en glace qu’il faut faire en crampons !
Bref, cela n’a rien à voir avec la cotation d’une salle d’escalade et il faut compter 1 à 2 niveaux pour y retrouver un équivalent. Si votre niveau est 6a en salle d’escalade, commencez par une voie alpine en 4a pour vous faire une idée. Vous pourrez toujours augmenter la difficulté par la suite.
 
L’engagement de la course, représentée par des petites montagnes (), indique la volonté et la détermination nécessaire aux alpinistes pour réaliser une ascension, dans la mesure où il serait délicat, voire dangereux d’interrompre la course avant sa fin (et de rentrer par ses propres moyens, sans faire appel à l’hélicoptère).
Cette cotation fait également référence à la dimension psychologique de la sortie.
Par exemple :
  • Une course facile allant du refuge au sommet en aller-retour et passant par un glacier débonnaire, serait cotée . Il est à tout moment possible de faire demi tour.
  • Une course de couloir en neige, avec des pentes raides, sera cotée car il y est malaisé de redescendre. De plus, l’ambiance y est un peu austère.
  • Une course d’arrête, sans grande difficulté d’escalade, pourra être cotée si la seule sortie de la voie se trouve de l’autre coté de l’arrête, si il y a des contraintes d’horaire lié à la nivologie et enfin si l’ambiance est « plein gaz » pendant des heures. Moral d’acier indispensable.

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